L'informatique du secteur public, telle qu'on la voit

Published date01 March 1979
Date01 March 1979
AuthorRobert Dethier
DOI10.1177/002085237904500106
Subject MatterArticles
L’informatique
du
secteur
public,
telle
qu’on la
voit
Remarques
sur
une
étude des
représentations
mentales
par
Robert
DETHIER,
Institut
de
Sociologie
et
de
Sciences
sociales
appliquées de l’Université de
Liège
L’interrogation
sur
le
rapport
entre
l’infor-
matique,
la
qualit6
du
service
public
et
la
rela-
tion
administration-administr6
se
d6veloppe.
En
particulier,
une
6tude
a
ete
entreprise
en
divers
pays
(en
France
surtout,
mais
aussi
en
Algérie,
en
Belgique
(1),
au
Canada,
en
Italie,
en
Tunisie),
par
un
groupe
de
recherche
de
l’Institut
international
des
Sciences
administra-
tives.
Mme
F.
Gallouédec-Genuys
(France),
qui
a
conduit
ce
groupe,
a
proc6d6 A
une
analyse
globale
de
la
question.
Le
pr6sent
article
s’articule ~
cette
r6flexion,
mais
avec
un
propos
plus
modeste.
Dans
son
objet,
d’abord :
en
amont
de
l’analyse
du
phé-
nom6ne,
il
a
paru
int6ressant
de
se
demander
quelle
image
en
avaient
les
gens,
comment
ils
se
repr6sentaient
le
rapport
de
1’informatique
au
service
public
qui
leur
est
fourni.
Dans
son
extension,
ensuite :
les
remarques
se
fondent
sur
des
observations
faites
en
Belgique,
au
mo-
ment
ou
l’informatique
y
est
utilis6e
par
tous
les
d6partements
minist6riels,
et
ou
tous
les
administr6s
y
vivent
une
relation ~
l’administra-
tion
qui
est
«
assistee ~
peu
ou
prou
par
l’infor-
matique
gestion
de
population
~,
communi-
cations,
prestations
de
la
securite
sociale,
levee
des
imp6ts,
etc...);
par
ailleurs,
la
d6marche
est
celle
de
1’6tude-pUote :
elle
en
a
donc
les
limites,
obligeant
entre
autres ~
renoncer h
toute
pr6ten-
tion ~
une
quantification
significative,
et
se
bomant A
pr6parer
des
hypotheses
pour
une
recherche
plus
ambitieuse.
Dans
le
choix
du
point
de
vue,
le
propos
est
6galement
limit6:
c’est
celui
de
la
sociologie
des
organisations,
celui
d’une
sociologie
de
1’action
administrative,
attentive
au
d6roulement
de
cette
action
plus
qu’aux
structures
ou
elle
s’inscrit.
Dans
son
objectif,
enfin,
le
propos
est
modeste :
il
s’agit
ici
seulement
de
se
poser
des
questions,
et
sp6-
cialement
de
s’interroger
sur
1’ecart
entre
les
r6alisations
et
l’image
qu’on
en
a,
sur
la
dis-
tance
entre
les
repr6sentations
mentales
de
diverses
cat6gories
de
gens,
sur
le danger
de
confusion
entre
une
litt6rature
claironnant
une
revolution
largement
escompt6e
d’une
part,
et
d’autre
part
ce
qui
se
vit
et
est
perqu
(2).
Les
informations
de
base
utilis6es
ici
pro-
viennent
en
particulier
d’une
des
6tudes
sur
l’organisation
administrative
et
1’informatique,
conduites
par
l’Institut
de
Sociologie
et
de
Sciences
sociales
appliqu6es
(ISSAP,
Univer-
sit6
de
Liege).
La
recherche
a
ete
rendue
possi-
ble
grace
aux
moyens
foumis
au
service
uni-
versitaire
par
l’interm6diaire
de
l’Institut
Administration-Universit6;
elle
entre
dans
le
cadre
des
travaux
de
cet
organisme.
Détailler
1’appareil
technique
sort
du
cadre
de
cet
article.
Toutefois,
il
faut
pr6ciser
que
l’option
de
base
est
en
faveur
du
contact
direct
avec
la
realite,
et
de
la
diversite
des
moyens
pour
la
vivre.
Partager
longuement
la
vie
quo-
tidienne
de
ceux
qui
rencontrent
habituelle-
ment
les
questions
trait6es,
utiliser
une
appro-
che
clinique,
recourir
a
un
questionnaire
et
Fappliquer a
un
6chantillon
de
diverses
cat6-
gories
de
la
population
concemée,
appuyer
cette
d6marche
par
des
interviews
ouvertes
de
t6moins
privfl6gi6s:
telle
est
la
d6marche
glo-
bale,
dont
sont
extraites
entre
autres
les
infor-
mations
ci-apr6s.
Les
questions
rencontr6es
ici
sont:
quelle
image
se
fait-on
de
l’informatique
utilis6e
dans
le
secteur
public ?
Quel
sens
y
donne-t-on A
la
«
qualit6 i~
du
service
public ?
comment
y
voit-
on
la
relation
entre
1’administration
et
1’admi-
nistre ?
Un
exemple
est
pr6sent6,
pour
chaque
point.
L’information
est
recueillie
aupres
d’administres,
d’hommes
politiques,
de
diri-
(1)
Nous
y
avons
collaboré,
pour
la
Belgique,
y
fai-
sant
apport,
en
particulier,
de
trois
études
de
cas
qui
ne
seront
pas
évoquées
ici;
par
ailleurs,
la
participation
à
ce
groupe
a
stimulé
notre
recherche,
entre
autres
sur
le
point
ici
traité :
d’oú
notre
dette
envers
les
membres
de
ce
groupe
et
spécialement
leur
présidente,
et
notre
gratitude à
leur
égard.
(2)
Pour
l’analyse
même
des
faits
décrits,
nous
ren-
voyons
simplement
à
l’étude
globale
précitée,
en
voie
de
publication.

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