Les méthodes comparatives dans les sciences administratives
| Date | 01 June 1973 |
| Published date | 01 June 1973 |
| Author | Stanislaw Kowalewski |
| DOI | 10.1177/002085237303900205 |
| Subject Matter | Articles |
Les
méthodes
comparatives
dans
les
sciences
administratives
CDU :
35.06.05
par
Stanislaw
KOWALEWSKI,
Professeur
à
l’Académie
polonaise
des
Sciences
Introduction
Dans
les
sciences
administratives,
les
m6-
thodes
comparatives
acquièrent
une
impor-
tance
particuli6re
du
fait
qu’elles
ne
sont
pas
des
sciences
d6ductives
qui
se
developpent
selon
les
cons6quences
logiques
des
axiomes
admis A
priori,
comme
c’est
le
cas
des
math6-
matiques.
Elles
ne
r6unissent
6galement
pas
les
conditions
n6cessaires
pour
se
baser
sur
1’exp6rience,
car
elles
ne
sont
pas
en
6tat
d’isoler
les
ph6nom6nes
qu’elles
abordent
de
l’influence
de
1’action
de
facteurs
lat6raux
dans
la
meme
mesure
qu’on
peut
le
faire
dans
les
sciences
naturelles.
D’autre
part,
il
convient
de
remarquer
que
la
majorite
des
methods
g6n6ralement
appliqu6es
dans
les
sciences
administratives
se
caract6risent
par
le
fait
que
ce
n’est
qu’en
employant
des
m6thodes
comparatives
compl6mentaires
qu’on
peut
ar-
river
a
des
r6sultats
s6rieux.
Comme
point
de
depart
de
nos
consid6ra-
tions,
nous
adopterons
le
second
chapitre
du
«
Pr6cis
des
sciences
administratives ~
de
Jerzy
Starosciak
(6dition
de
1971)
consacre
a
la
m6thode
de
recherches
appliqu6e
dans
les
sciences
administratives.
Rappelons
bri6ve-
ment
le
texte
dans
la
mesure
ou
cela
est
n6ces-
saire
pour
esquisser
un
tableau
de
la
m6thode
des
sciences
administratives.
On
verra
que,
dans
ce
tableau,
les
m6thodes
comparatives
occupent
une
position
centrale.
Jerzy
Starosciak
commence
son
expose
par
une
constatation
lapidaire :
«
Les
m6thodes
de
recherches
des
ph6nom~nes
appartenant
a
la
sph6re
des
sciences
administratives
sont
englob6es
dans
le
cycle
suivant :
observation
-
comparaison
-
conclusion.
II
n’y
a
pas
d’autre
voie
».
Plus
loin
1’auteur
met
en
evidence
la
m6thode
complexe
d’analyse
des
faits,
tout
en
soulignant
qu’il
n’est
permis
de
tirer
des
conclusions
d’ensemble
d’apr6s
cette
ana-
lyse
que
dans
le
cas
ou
1’on
a
pris
un
grand
nombre
de
faits
en
consideration.
Ensuite,
il
souligne
Fopportunite
d’exploiter
les
m6-
thodes
et
les
techniques
appliqu6es
en
sociolo-
gie.
Enfin,
il enumere
celles
qui
sont
utiles
dans
les
sciences
administratives :
1)
la
m6thode
statistique
applicable
dans
les
cas
ou
les
ph6nom6nes
peuvent
etre
comptabilisds
et
se
traduire
en
chiffres;
2)
le
questionnaire;
3)
1’enquEte;
4)
la
mise
a
profit
de
la
documentation
officielle;
5)
l’observation
active;
6)
la
mise
a
profit
des
descriptions;
7)
la
«
photographie »
(correspondant
a
l’a-
nalyse
technique
du
travail
appliqu6e
dans
l’industrie).
Ces
m6thodes
ne
sont
pas
les
seules
qu’on
puisse
tirer
du
riche
arsenal
des
sciences
humaines,
mais
ce
sont
incontestablement
les
principales,
donnant
une
id6e
gdn6rale
de
cet
arsenal.
Ensuite,
J.
Starosciak
passe
a
1’examen
de
la
m6thode
comparative.
Etant
donn6
le
theme
du
pr6sent
expos6,
nous
citerons
textuellement
l’id6e
de
1’auteur :
«
La
liste
des
problcmes
pr6sent6s,
concernant
les
manières de
proc6der A
des
recherches
sur
1’activit~
de
1’appareil
administratif
doit
8tre
renforc6e
par
un
61iment
suppl6mentaire :
il
s’agit
en
l’occurrence
de
la
n6cessit6
d’appli-
quer
la
m6thode
comparative
a
ces
recherches.
Cette
comparaison
doit
6videmment
porter
sur
des
ph6nom6nes
comparables,
mais dans
ce
domaine,
l’étendue
de
la
comparaison
peut
etre
diff6rente :
elle
peut
porter
sur
les
organes
identiques
d’un
Etat,
ou
bien,
sur
des
organes
similaires
de
divers
Etats.
Il
est
6vident
que
si
l’on
se
borne a
constater
un
6tat
de
fait,
cela
ne
nous
donne
pas
encore
la
possibilite
d’en
faire
1’appr~ciation.
Si
l’on
6met
une
appr6ciation
« à
vue
d’oeil p,
celle-ci
risque
d’8tre
irr6elle.
Mais
en
juxtaposant
les
faits
de
plusieurs
unit6s
de
caract6re
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