Notices Bibliographiques

DOI10.1177/002085235702300314
Published date01 September 1957
Date01 September 1957
Subject MatterArticles
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States administrative agencies seen through inter-
ment projects of all kinds undertaken by states
governmental relations within the framework of
and municipalities. The document only includes
grant-in-aid programmes, i.e. the financial inter-
replies from federal agencies, the programmes being
vention of the Federal Government in develop-
classified by subject and by Department.
NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES
Le Civil Service m
par m particulier
agents different selon les ministhres, malgr6 la
mission d’unification attribuee a certains de ceux-
L’ouvrage The Civil Service - Some Human As-
ci, comme le ministire de la Tresorerie. Dans
pects (*) de M. Frank Dunnill, ne vient pas se
chaque ministire, 1’atmosphere est fortement in-
perdre dans la
fluencie
masse gigantesque d’6tudes consa-
par 1’attitude et le degri d’efficience des
cries a la fonction publique. Ce n’est pas une rip6-
jeunes fonctionnaires dirigeants.
tition ou un condens6 de donnees d6ji connues. Cet
Le travail quotidien repose surtout sur les agents
ouvrage tire toute son originalite du fait qu’il
de I’Executive Class. C’est eux surtout que le grand
constitue le fruit de 1’examen et de 1’experience
public connait et qu’il rencontre lorsqu’il a affaire
d’un homme qui a voulu regarder le Civil Service
a un service public. L’Administration est devenue
d’en dehors et avec ses yeux de citoyen que rien ne
toutefois une machine si gigantesque et si com-
distingue des autres. 11 ne faudra donc pas cher-
pliqu6e qu’il est difficile d’adapter pour une telle
cher dans 1’oeuvre de M. Dunnill un expose vo-
masse d’agents un systime uniforme de formation
lontairement scientifique sur les probl6mes que
et de contr6le. Ces probl~mes ne sont toutefois par
rencontre la fonction publique. L’auteur ne s’oc-
particuliers a la Grande-Bretagne; ils’affectent les
cupe pas davantage de 1’histoire du Civil Service
services publics de toute grande puissance et m8me,
ou des d6tails d’organisation de la fonction pu-
selon des proportions variables, des Etats aux pro-
blique. Ce qui fait tout l’int6r8t de son 6tude,
portions plus restreintes. Il ne faudrait pas croire
c’est que 1’on ait enfin un aperçu d6pourvu de
non plus que ces problimes soient toujours neufs.
toute partialite et qui doit normalement prisenter
plus d’objectivit6
Les
sur les r6sonances du Civil
critiques qui sont adressies aux fonction-
Service dans la
naires ne sont du reste
masse des citoyens.
pas toujours justifiies car,
dans leurs tiches, ils sont soumis
L’ouvrage contient 9 chapitres
parfois a des
et 8 appendices.
pres-
sions externes auxquelles ils ne peuvent resister.
Se d6tachant volontairement des questions thio-
C’est pourquoi, 1’administration a besoin de beau-
riques, 1’auteur a vu le Civil Service non comme
coup plus d’hommes instruits par 1’experience
une organisation, mais avant tout comme un en-
que d’agents I 1’6rudition vaste, instruits
semble d’hommes
par la
appel6s à travailler à une tâche
raison.
commune. C’est de ce point de dipart que 1’auteur
fait certaines dicouvertes qui
La situation des
ne devraient pas
agents inf6rieurs est assez
échapper a 1’attention des hauts fonctionnaires
difficile
res-
car ils doivent se d6battre au milieu d’un
ponsables. Le Civil Service comprend une struc-
complexe de riglements et d’instructions. Le pro-
ture
bleme, en
apparemment tres simple, mais si on 1’appro-
ce qui les concerne, consiste a savoir
che davantage,
comment il est
on doit bien reconnaitre qu’il
possible de reduire la complexit6
s’agit li d’une illusion
des taches tout
car la fonction publique
en maintenant 1’enthousiasme et
la
est
comprihension du travail fastidieux
pour 1’auteur avant tout une question d’at-
qu’ils ac-
mosphere. Les fonctionnaires superieurs sont pour
complissent. Les superieurs ont a leur 6gard une
une grande proportion des agents qui ont com-
responsabilit6 toute particuliire et doivent placer
menc6
au
aux 6chelons inf erieurs de la hi6rarchie et
premier plan de leurs pr6occupations les pro-
qui
blimes
ont monte progressivement 1’6chelle des grades
qui concernent le facteur humain. Dans
grace a leurs efforts personnels. 11
la
est int6ressant
masse des jeunes agents d’ex6cution, reposent
de connaitre la r6partition
cependant des
par age des fonction-
promesses pour 1’avenir. Ce sont
naires sup6rieurs. Celui qui veut 6tudier
ces hommes
ces sta-
et ces femmes qui sont 6quip6es menta-
tistiques,
lement
constatera avec 6tonnement que la plu-
pour affronter 1’evolution toujours presente
et
part de ces fonctionnaires sont ag6s de plus de 40
qui trouvent en eux les qualitis de courage et les
ressources
ans et donc jouissent d’une longue experience au
qui doivent compenser la formation sp6-
service de la chose publique. Les
cialis6e
rapports entre
qu’ils n’ont pas eu 1’occasion d&dquo;acqu6rir
sur les bancs de 1’universite. Parmi eux, 1’on en
trouve qui sont capables de transmettre des id6es
(*) London, Allen & Unwin, 1956.
nouvelles, de prendre des d6cisions et meme de


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contr6ler un nombre plus ou moins grand d’agents
sont quelque peu jaloux de leur position sp6ciale.
qui se trouvent a la base de la pyramide. Les fonc-
Ils y ont quelque peu droit car il est salutaire
tionnaires superieurs doivent les encourager en
qu’i cote des ministres et de leurs conseillers,
maintenant avec eux des contacts les plus itroits
existent des personnes qui sont capables de gin6-
possibles. Peut-itre aussi pourrait-on envisager de
raliser les probl6mes et de ne pas se perdre dans
les encourager en leur allouant certaines gratifi-
les d6tails. 11 est donc hors de question de diminuer
cations supplimentaires. Le personnel execute
I’autoriti de ce corps unique. Encore faut-il que
doit etre invite a ouvrir ses horizons, a s’intéresser
les hauts fonctionnaires 6chappent au danger de se
a des sujets comme 1’histoire, la littirature ou me-
caricaturer eux-mimes en se coupant de toute
me la philosophie. Cette formation personnelle ne
relation avec la vie.
peut que priparer plus adiquatement aux silections
Les probl6mes de contrble ne sont pas des moins
pour les promotions. Les cours de formation de-
compliqu6s. Sans doute le d6partement de la Tr6-
vraient comprendre non seulement des questions
sorerie est-il en position de coordonner les activi-
qui ont un int6ret direct pour le service, mais
tes des diff6rents services. Cette coop6ration existe
aussi englober des sujets culturels et etre organisis
en pratique mais en fait, elle n’atteint jamais cha-
de telle sorte qu’ils laissent la place a des discus-
que d6partement que comme un corps entier, une
sions constructives.
unit6 complite de th6orie et de pratique laissant
C’est dans cette perspective que doit se com-
echapper les probl6mes hurnains que rencontre
prendre le role reel de 1’agent charge du contr6le.
le personnel.
Celui-ci doit avoir une connaissance suffisante
L’Administration n-6chappe pas aux pressions
et un gout prononci pour les questions d’organi-
exerc6es par les parlementaires, par la presse, par
sation, de fagon a pouvoir adapter les services aux
les tribunaux, par un nombre incommensurable
changements inivitables.
d’organisations professionnelles ou meme volon-
A ce systime de formation professionnelle, l’on
taires. Le grand public non organise n’exerce pas
objectera que les resultats seront disproportionn6s
actuellement une influence directe sur les dici-
aux forces mises en oeuvre car quelques agents
sions prises. Toutefois, sa pression qui est d’une
seulement parviendront a se faufiler a travers
importance particuliire peut s’exercer parfois in-
les barriires solides qui les s6parent d’une promo-
directement a un niveau ilev6. Le probl6me est
tion. C’est li faire preuve d’esprit opportuniste
de savoir dans quelle mesure il est possible de ca-
car, au-deli du but imm6diat, existe la satisfaction
naliser ces pressions diverses et de les amener i
pour 1’agent de comprendre son travail et de le
coop6rer positivement avec 1’administration. Il
faire mieux.
serait souhaitable par exemple de constituer, sur-
Les contacts entre les diffirentes classes d’agents
tout dans les d6partements a caractire social, de
doivent etre dhveloppis. La conception d’un corps
petits comit6s pr6sid6s par une personnalit6 du sec-
d’61ite, pose
teur
au sommet du service et recrut6 en
prive ou du secteur enseignant, en tout cas
ordre principal dans les univcrsit6s,, frappe beau-
prise en dehors du d6partement, et compose de
quelques
coup l’imagination populaire aussi bien a l’int6-
repr6sentants des diff6rentes fractions de
rieur qu’i 1’ext6rieur du service. Mais certaines
1’opinion. Ces comitis n’auraient qu’une comp6-
circonstances et notamment les conditions d’apr6s
tence consultative mais les ministres tout au
moins seraient iclair6s avec certitude sur la realite
guerre ont fort battu en briche une telle concep-
tion
des
et 1’on a reconnu la necessite de pouvoir
probl6mes.
r6server certains postes dirigeants a des agents
En conclusion de son 6tude, 1’auteur ne peut
qui ont parcouru les diffirents 6chelons de la hii-
certes 8tre tax6 d’avoir regarde 1’Administration
rarchie. Sur le plan psychologique, une c apart-
avec des yeux trop critiques. Son expos6 a pu
heid ~ des administrateurs n’est pas recomman-
faire la part des choses et sa riponse aux r6cla-
dable. Elle encourage les fonctionnaires superieurs
mations parfois inconsid6r6es des citoyens est que
a placer entre eux et le peuple, des intermidiaires...

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