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Published date31 January 1950
Date31 January 1950
DOI10.1177/002085235001600218
Subject MatterArticle
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Bibliographiques
SOMMAIRE:
Confucius, patron des [onctionnaires, p. 365. - Etudes poliiiques
anglo-saxonnes, p. 367. - L' évolution du droit budgétaire [rancais,
p. 368. - La
responsabiliié
des administrateurs devant la Cour de
dicipline budqétaire, p. 373. - Directiues de politique administra-
tive coloniale en Belgique, p. 375. - La
notion
de démocratie popu-
laire, p. 376. - Le
probléme
du gouvernement militaire, p. 378. -
Le
coractére
des activités [inancieres de l'Etat, p. 380. -L'évolu-
tion du Conseil de la République en Frunce, p. 382. - Le rOle
du
Premier
Ministre, dans la
nomination
et la réoocation des mi-
nistres en Belgique, p. 387. - Un projet de loi générale
sur
l'admi-
nistration publique italienne, p. 389. - Principes généraux du droit
administratif
de la Pologne, p. 392. - Les
principes
moraux
de
l'administration et le régne de la Loi, p. 393. _ Intégration et
décentralisation dans le «Federal Field Service », p. 398. - Les
services
extérieurs
du trésor en France, p. 400. -La présentaiion
da budget [rancais, p. 402. -La réforme
liospitaliére
en Frunce,
p. 404. -Le
probléme
des lurpitoux universitaires en Belgique,
p. 405. -Formation professionnelle des agents
aux
Etats-Unis,
p. 406. -La formation des [onctionnaires de l'administration [édé-
rale du budget aux Etats-Unis, p. 408. -Formaiion des agents
dans les administrations locales en Grande-Bretagne, p. 413. -
Formation
des [onctionnoires
supérieurs
en Grande-Bretaqne, p. 414.
-
Aménagement
du contrOle exercé par le «
Treasury»
en ce qui
concerne la [onction publique, p. 416. - Classiiicaiion des [onciions
et traitements
aux
U. S. A., p. 418. - Le controle des industries
socialisées, p. 419. - Le statut [uridique du crédit et de l'assurance
en ltalie, p. 421. - Un aspect de la
psychotechnique
militaire,
p.423.
Confucius,
patron
des fonctionnaires.
M. Gaston
PAGES
estimant
que seuls les
fonctionnaires
n'ont
pas
encore
de
saint
patron,
veut
mettre
fin ace
scandale
et com-
hler
ceUe
lacune.
C'est
pourquoi
il
propose
dans
la
Revue
poli-
tique et parlementaire de
février
1950
(pp,
155-161)
une
canidi-
dature
a
l'agrément
de ses
lecteurs
:celle de Confucius.
Aprés
avoir
cité
somrnaírement
les faits les
plus
marquants
de
la
vie
du
philosophe
chinois,
M.
PAGES
représente
Confucius
non
pas
comme
un
philosophe,
mais
comme
un
moraliste
de la
vie
publique,
autant
que de la vie
privée.
Il
décrít
son
personnage
pré-
occupé
de polítíque,
guidé
et
soutenu
par
l'espoir
de
trouver
un
366
souverain
qui
s'íntéressát
ases
idées
de
réforme,
enseignant
a
ses
disciples
la
science
du
gouvernement.
Selon
M.
PAGES,
ce ne
serait
pas
[ouer
sur
les
mots,
ni
forcer
le
sens
des
appellations
que
de
traduire
cette
forme
de
l'activité
de
Confucius
en
disant
qu'il
aété le
fondateur
de l' «
Ecole
Nationale
d'Administration
s ,
des «
Sciences
Po »de
I'époque,
Confucius
ne
recherchait
pas
un
systéme
philosophique,
maís
s'attachait
á
pratiquer
et a
découvrir
le
sen
s du
gouvernement.
Le
confucianisme
est
tout
entier
dans
l'idée
que
dans
la
vie
d'un
peuple,
la
moral
e
est
la
chose
primordiale
et
que
la
politique
ne
doít
étre
que
la
réalisation
de la
morale,
Pour
Confucius,
il
n'y
a
pas
deux
morales
:
une
morale
índí-
viduelle
et
une
morale
d'Etat.
Chaque
famille
est
un
Etat
en
petit
et
tout
Etat
n'est
qu'une
grande
famille.
Il en
résulte
que
le
fonctionnaire
qui
ne
sait
ni se
gouverner
lui-méme,
ni
dír
iger
sa
famille
fait
un
mauvais
fonctionnaire,
incapable
d'exercer
cor-
rectement
une
fonction
administrative.
Le
fondement
du
pouvoir
n'est,
selon
Confucius,
ni
la
force,
ni
la
loi,
mais
la
vertu
du
chef
qui
se
communique
ases
subalternes.
L'idée
central
e
du
confucianisme
est
ainsi
celle
de
l'ordre
hié-
rarchique.
Pour
atteindre
ainsi
le
but
de
haute
moralité
et de
bonne
admi-
nistration
qu'il
propose,
Confucius
recommande
trois
procédés
qui
sont
: les
rites,
l'exemple
... et la
musique.
Les
rites,
ce
sont
l'ensemble
des
formes
dans
lesquelles
se pré-
sentent
les
relations
humaines.
Ce
sont
les
barrieres
qui
retíen-
nent
les
instincts
des
hommes
et
leur
imposent
un
respect
mutuel
les
uns
des
autres.
L'exemple,
c'est
l'imitation
de
TARDE.
La
réforme
des
meeurs
et
de
l'administration
ne
se
fait
pas
par
des
díscours,
mais
par
l'exemple.
Enfin,
la
musique
est
un
procédé
de
purgation
des
sentiments,
susceptible
de
ramener
dans
le
creur
de
l'homme
le
calme
et
la
sérénité
nécessaires
a
son
bonheur.
Tout
en
reconnaissant
que
les
différences
ethniques
et de
psy-
chologie
ont
pour
effet
que
les.
moyens
d'éducation
préconisés
par
Conficius
n'auraient
peut-étre
rnéme
pas
les
mémes
chances
de
succés
s'ils
étaient
transposés
et
appliqués
tels
quels
dans
nos
pays,
M.
PAGES
pense,
néanmoins,
qu'un
fonctíonnaire
chinois
a
plus
de
chances
de
ressembler
aun
fonctionnaire
francais
que
ce
derriier
a
un
agriculteur
ou aun
commercant
de
son
propre
pays.
C'est
la
raison
pour
laquelle
il
croít
utile
d'entrer
dans
le
détail
concret
de
l'organisation
administrative
telle
que
la
con-
cevait
Confucius
et
son
école.
Les
hommes
sont
de
valeur
tres
différente.
Les
fonctions
pu-
bliques
doivent
étre,
elles
aussi,
de
valeur
différente
et
hiérar-
chisées
selon
l'échelIe
méme
des
valeurs
individuelIes.
Les
hau-
tes
situations
doivent
étre
accordées
aux
plus
capables
et
aux
plus
vertueux,
les
situatíons
subalternes
aux
moins
capables
et
aux
moins
vertueux.
Ce
premier
principe
peut
étre
traduit
de
367
la
maniere
suivante
:
recherche
de la
compétence
et de la
valeur
personnelle
des
hommes,
nécessité
et
importance
d'un
choix
per-
tinent;
juste
répartition
des
fonctions,
sélection
au
seul
mérite.
Suntse,
disciple
de
Confucius
estimait
qu'il
convenait
de mul-
tiplier
le
nombre
des
laboureurs
en
réduisant
celui
des
lettrés,
des
officiers
ou
fonctionnaires,
des
artisans
et
des
commereants,
Ce
que
M.
PAGES
traduit
par
les
mots
d'ordre
:
retour
ala
terre,
compression
des
effectifs
et
comité
de la
hache,
répression
du
marché
noír.
Une
troisiéme
regle
du
confucianisme
consiste
a
établir
les
dignités
supérieures
en
leur
confiant
des
fonctions
avec
pleins
pouvoirs
et celle des
officiers
inférieurs
en
leur
garantissant
la
sécurité
de
leur
charge,
de
maniere
a
faire
en
sorte
que
tous
ob-
servent
dans
leur
administration
les
lois
et
les
regles
établies.
Ce
que
M.
PAGES,
a
son
tour,
traduit
par
la
décentralisation,
les
ga-
ranties
accordées
aux
fonctionnaires,
le
statut
et
le
controle.
Pour
Confucius,
il
convenait
encere
d'accorder
des
vétements
distinetifs
ornés
de
broderies,
de
pierreríes
et
d'emhlernes
selon
les
rangs
et
les
mérites.
Enfin,
il
enseignait
aux
gouvernants
de
s'identifier
avec
les
intéréts
et
le
bonheur
des
fonctionnaires
publics,
en
agissant
loyalement
et
ponctuellement
avec
eux
dans
tous
les
engagements
pris
et
en
leur
accordant
de
bons
traitements
afin
qu'ils
s'acquít-
tent
avee
zele
de
leurs
devoirs
ce
qui
pour
M.
PAGES,
signifie
le
respeet
du
statut
et
des
traitements
confortables.
E. P. S.
Etudes
poli
tiques
anglo-saxonnes.
Les cahiers de la
Fondation
nationale
des
sciences
politiques
rassemblent
sous
le
titre
«
études
politiques
anglo-saxonnes
Irlande
du
Nord
-
Connecticut
-
New
York
»,
trois
études
de
MM.
Jean
CHERIOUX,
Bernard
DENIS
et Miehel
GUILLAUME.
Un
avant-propos
de M.
Jacques
CHAPSAL,
direeteur
de
l'Insti-
tut
d'Etudes
Politiques
de
l'Université
de
Paris,
ainsi
qu'une
préfaee
de M.
Henry
PUGET,
Conseiller
d'Etat,
sous
la
direction
duquel
les
trois
études
ont
été
menées
en
séminaire
ala
Fonda-
tion
nationale
des
Scíences
poli
tiques
nous
renseigncnt
exacte-
ment
sur
les
objectifs
poursuivis
par
eette
maison
dan
s
l'étude
des
institutions
étrangeres,
La
préfaee
de
M.
PUGET
mérite
de
retenir
tout
particulierement
l'attention
notamment
en ce
qu'elle
situe
en
termes
choisis
et
avec
une
grande
pénétration
de
pensée,
l'ímportance
des
travaux
col-
lectifs
menés
en
séminaire
dans
le
eadre
de
l'enseignement
su-
périeur.
M.
Puget
apres
avoir
défini
un
séminaire
comme
«
une
mise
en
commun
d'efforts
et
d'avis
dans
une
atmosphére
de
liberté
presque
complete,
un
centre
d'études
originales
et
d'agenee
d'initiation
ala
recherche,
le
prolongement,
l'épanouissement
et
I'aífouillement
d'un
eours
»
déerit
fort
heureusement
les.
métho-
des
pratiquées
au
séminaire
de
l'Institut
d'Etudes
poli
tiques
de
París.

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