Une administration nouvelle, condition de l'essor de la coopération technique

Published date01 December 1961
DOI10.1177/002085236102700408
AuthorMaurice Guernier
Date01 December 1961
Subject MatterArticles
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Une administration nouvelle, condition
de l’essor de la coopération technique
par
Maurice GUERNIER,
Inspecteur de l’Economie nationale (France),
Directeur des études du Plan de
développement du Cameroun et du Tchad.
CDU 341.232.4 : 35.047
Il est peu de problemes qui aient fait l’ob-
sur la correlation qui existe entre le rythme
jet d’autant d’efforts intellectuels que ceux
des investissements et le rythme general de
poses par les pays en voie de developpe-
la croissance, ils en ont deduit qu’il devait
ment. Depuis une dizaine d’ann6es, les etu-
exister une meme correlation dans les pays
des se sont multipliees dans ce domaine avec
en voie de d6veloppement. II a meme ete
le concours et 1’apport de toutes les sciences
calcule par les economistes, par exemple,
sociales. Ces derni6res ne sont toutefois pas
qu’il faudrait 15 milliards de dollars par an
intervenues simultanement et il est possible
pour augmenter de 4 pour cent par an le
de distinguer deux phases dans les tendances
revenu par t8te d’hab~itant dans 1’ensemble
des analyses des problems des pays en voie
des pays sous-développés et de 22,8 milliards
de developpement. La premiere de ces pha-
de dollars par an pour augmenter le revenu
ses met surtout 1’accent sur 1’aspect econo-
par tete de 6 pour cent par an.
mique tandis que la seconde donne la pri-
Il est evident que ces calculs, qui ont sans
maute a 1’element humain.
doute une valeur pour des economistes, n’ont
La premi6re phase peut etre appel6e phase
rigoureusement aucune valeur sur le plan de
économétrique parce qu’elle est dominee par
la realite des choses, car il n’existe pas de
l’id6e d’une solution purement 6conomique.
correlation connue et demontree entre l’in-
Les sp6cialistes ont alors, ex cathedra, ela-
vestissement et le rythme du developpement
bor6 des raisonnements theoriques suscepti-
dans les pays qui n’ont pas encore atteint le
hIes, dans leur esprit, de resoudre toutes les
c take-off », c’est-a-dire la periode du de-
questions. Il est apparu depuis que c’etait la
collage comme dit W. Rostow, ou qui n’ont
une pure illusion.
pas atteint le stade de 1’autopropulsivite ~
»
En
comme dit tres bien le P6re Lebret.
effet, quels que soient les avantages
evidents du travail conceptuel des écono-
Nous pensons donc que non seulement
mistes, l’immensite’ des recherches entrepri-
cette phase econometrique du probleme n’a
ses, l’intelligence, le devouement et l’abné-
pas eu d’efficacite -
c’est un fait incontes-
gation des chercheurs, on est oblige de re-
table - mais aussi qu’elle conduit a des
connaitre que sur le plan pratique les r6sul-
erreurs grossi6res, celles de laisser croire à
tats ont ete terriblement decevants. On ne
un pays sous-developpe que si tel pays de-
saurait citer aucun exemple de progres ma-
velopp6, ou tel groupe developpe, lui don-
t6riel apporte par une des th6ories 6mises
nait X millions de dollars par an, il pourrait
dans les pays intéressés. On doit cependant
automatiquement progresser de 4 pour cent
leur reconnaitre...

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